Seini Awa Camara dans "Giving Birth"

Comme de tradition, le carrefour d’actualité du mercredi a encore eu lieu.

Fatou Kandé Senghor

 Comme de coutume, le traditionnel carrefour d'actualité du mercredi a encore eu lieu au CESTI. L’invitée du 18avril dernier est la réalisatrice sénégalaise Fatou Kande Senghor. Elle a présenté son film titré "Giving thé birth".

Réalisatrice, photographe , Fatou Senghor est tout simplement une artiste à nombreuses casquettes. "Giving the birth", un film documentaire parle Séini Awa Camara, une sculpteur sénégalaise originaire de la Casamance. Fille d'une potière, Séini commença à travailler l’argile depuis le bas-âge. Son passe-temps était de fabriquer de petites figurines. Elle trouve même que son inspiration relève du surnaturel et que ses oeuvres auraient des pouvoirs mystiques.
Très jeune mariée de force à un homme âgé, Séini vécu des jours pénibles. Elle ne pu jamais connaître la joue de la maternité. C'est avec un second mariage qu'elle connu une vie plus heureuse et repris son activité avec le soutien de son époux et de ses beau-fils. Ses oeuvres sont exportées à travers le monde et par elles on peut lire l'histoire du passée douloureux de Séini Camara. Femme  marginalisée, traitée de stérile, de sorcière, cette femme ne manque pas d'aider ses proches avec son revenu au point de s’oublier elle même.
Mais le véritable problème est le fait que Séini n'est pas soutenue par l'État sénégalais. Dans son fin fond de la Casamance à Bignona, Séini Awa Camara est inconnue ou pis ignorée de son pays. C'est ce que Fatou Senghor a voulu démontrer en réalisant en 2015ce film. Elle parvient dans un style particulier caractérisé par le silence à montrer les réalités de la vie de Séini.
À travers ce film, Séini se libère et dit au monde ce qu’elle ressent. "...Ce sont les blancs qui me nourrissent". Cette phrase de Séini Camara n'est pas une simple affirmation mais un appel à la prise de conscience par L'État du Sénégal des talents du pays et procéder à leur réelle valorisation.