Noir début du mois de Ramadan dans le monde estudiantin du Sénégal
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Occupation de l'avenue Cheikh Anta Diop par les étudiants. Vue prise par Arnaud Jean-Baptiste Taboe. |
Le mardi 15 mars 2018 un étudiant de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a été tué lors d'une manifestation. Cela a engendré des mouvements de protestation dans l’ensemble des universités du Sénégal dont l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Fallou Sène, jeune étudiant en deuxième année à la faculté de lettre et sciences humaines section français et originaire de Diourbel fut froidement abattu par un gendarme. Suite au non payement de leur bouses, les étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis ont organisé une manifestation pour revendiquer ce qui leur est dû. C'est ainsi que dans la matinée du mardi 15 mai, les forces de l'ordre sont venus pour la riposte et on touché certains étudiants dont Fallou. Le jeune marié et père d'un enfant atteint d'une balle à l’abdomen fut transporté à l'hôpital où l'on constata son décès. La révolte fut plus intense du côté des étudiants qui incendient le rectorat de l'Université et ont saccagé la maison du Ministre de l'enseignement supérieur.
Alertés de la situation de Saint-Louis, c'est autour des étudiants de Dakar de manifester leur indignation. Dès la mi-journée du même jour, les étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar se sont révoltés face au drame qui a frappé leurs camarades de Saint-Louis. Par solidarité, ils décrètent un mouvement de grève. La police toujours au rendez-vous réprima. Jets de pierres du côté des étudiants et de bombes à gaz lacrymogène du côté des policiers, l'avenue Cheikh Anta Diop devient un véritable champ de bataille jusqu'à la journée du mercredi 16. Même dans les ruelles les étudiants étaient sujets aux coup de matraque de la part des policiers.
Fumée noire, odeur de gaz, bitume parsemé de pierres et de cartouches de bombes à gaz, tel est le décor du Théâtre désolant de la révolte estudiantine face à la tragédie "Fallou Sène" à Dakar. Néanmoins, les étudiants n’ont pas encore dit leur dernier mot.
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